Astrophotographie

Comment photographier la Nebuleuse d’Orion ?

C’est l’une des cibles les plus facile à photographier en astrophotographie, elle prends 4 fois plus de place que la pleine lune dans le ciel est a une magnitude de 4,1.

Seul problème, on ne peut l’observer qu’en hiver. Il faut donc braver le froid pour aller à sa rencontre. Ouais, un truc aussi beau, ça se mérite.

Dans l’espace il y a des corps qui émettent de la lumière, d’autres qui la réfléchissent. Le Soleil émets de la lumière tandis que la Lune réfléchie la lumière du Soleil. (Alors les vampires arrêtez de vous la jouer enfant de lune).

Cette lumière a une vitesse. Pour venir du Soleil jusqu’à nous, la lumière mets 8 min. Ouais c’est pas facile de se dire que la lumière mets autant de temps à voyager… Et pourtant le Soleil c’est juste à coté.

La Nébuleuse d’Orion se situe à 1300 années lumières de notre Terre. ça veut dire que la lumière a voyagé pendant 1300 ans ! Et n’arrive que maintenant ! Mettons que je me téléporte sur la Nébuleuse d’Orion et que je braque la plus grosse lunette de l’Univers en direction de notre Terre, et bien l’image que je verrai serait celle de la Terre il y a 1300 ans… A peu prés à l’époque de l’invention de l’Islam.

Sur la page Débuter j’explique pas à pas les notions qu’il faudra avoir assimilé pour comprendre la suite de cet article.

 

Etape 01 : Savoir repérer Orion.

 

Aussi appelé « Le chasseur » (c’est pas rendre hommage à sa beauté que de l’appeler comme ça), la constellation d’Orion est facile à trouver dans le ciel. Chercher 3 étoiles alignées vous trouverez la ceinture d’Orion qui coupe la constellation en 2.

 

 

 

 

On peut voir que si on zoom sur cette photo grand champs, qu’une tache laiteuse apparaît dans la constellation d’Orion. C’est la Nebuleuse d’Orion.

On va essayer de zoomer pour voir ce qu’on obtient.

Etape 02 : Mettre sa monture en Station.

Pour l’Astrophotographie nous utilisons des montures équatoriales qui, contrairement aux trépieds photos habituels horizontale et verticale, adopte l’axe de rotation de la Terre comme point de pivot. C’est expliqué ici mais pour faire simple :

 Imaginez que vous êtes sur un carrousel. Vous avez choisi la navette spatial comme d’habitude. Votre papa est à coté de vous à l’extérieur du manège. Lorsque celui-ci démarre, vous perdez votre papa de vue rapidement à cause de la rotation du carrousel.

C’est pareil pour les astres. Si le Soleil se lève à l’Est et se couche à l’Ouest, c’est surtout parce que notre Terre tourne. Elle tourne autour de l’axe Nord-Sud.

Le fait d’aligner l’axe de rotation de notre monture avec cet axe Nord-Sud et d’y tourner autour à la vitesse sidérale -1,  réduit à 1 variable le calcul du suivi du sujet.

Reprenons l’exemple du carrousel. Posons notre télescope au centre de celui-ci. Imaginons qu’un moteur fasse tourner notre télescope à la même vitesse que le manège mais dans le sens inverse. Le télescope sera alors immobile.

C’est exactement ce qu’il se passe avec une monture Equatoriale motorisé. Grâce à elle nous pouvons garder un sujet au centre de notre champs d’observation aussi longtemps que celui-ci est visible dans le ciel.

Pour mettre notre monture en Station rien de plus simple : Trouver et s’aligner sur l’étoile Polaire.

Etape 03 : Monter son télescope et cibler Orion

A l’aide du chercheur (viseur), on va essayer de trouver la Nébuleuse d’Orion pour l’observer avec notre télescope. A l’œil nu on distingue un tache laiteuse sur de petit instruments. J’utilise une lunette Explore Scientific APO ED 102mm 714mm. Son ouverture est de F.7 ; (714/102). Ce qui n’est pas très rapide pour observer des astres en direct.

 

 

 

A cela je rajoute un A7sii de chez Sony, qui dispose de pixel de 8,4microns, c’est vachement gros et utile pour les photos en basse luminosité.

Sur la photo, vous pouvez voir un filtre Anti-pollution lumineuse.

Je le raccorde au télescope grâce à un adaptateur T2.

Une fois la Nébuleuse d’Orion centré je peux commencer à calibrer mon appareil photo. Le sujet n’est pas très lumineux. On va donc laisser l’obturateur ouvert longtemps pour laisser beaucoup de lumière entrer. C’est là où la monture Equatoriale va empêcher la photo d’être flou en gardant le sujet bien au centre de la photo. Je tape à 30sec, 3200 iso et F.7; Voici le résultat d’une photo brut.

 

Mais on ne va pas se contenter de ça. En astrophotographie on utilise la méthode dite du « stacking » pour décupler le potentiel de notre photo. Le principe est simple :

On prends le même sujet en photo le plus de fois possible pour les empiler les unes sur les autres ensuite. Cela va augmenter le rapport signal/bruit. (donc beaucoup de signal sur la photo pour moins de bruit)

Toutes ces données, on va les empiler avec le logiciel DeepSkyStacker.

Un tutoriel viendra à ce sujet.

J’ai documenté ma sortie Astrophoto. Vous pouvez regarder ce que ça fait de passer un soirée comme ça sur la vidéo ci dessous.

 

 

5 réflexions au sujet de « Comment photographier la Nebuleuse d’Orion ? »

  1. 🙂
    Hello, Merci pour cette chouette vidéo bien sympathique, et poétique.
    Je suis arrivé jusqu’ici en cherchant des doc sur Nicolas-Claude Fabri de Peiresc et Pierre Gassendi.
    Peiresc qui, tu dois le savoir, à découvert la nébuleuse d’Orion en 1610 !!!!! Il était loin de s’imaginer que la lueur qu’il observait était partie de la nébuleuse en 310 après J-C 😀
    Merci encore, j’ai passé un bon mon sur ton site. Mais je ne fais pas de photos astro, juste de la photo.
    Bonne continuation.

    Pascal Yap (Digne-les-Bains (Barrême) Dpt 04, Alpes de Haute Provence, où le ciel est clair 400 jours/nuits par an !!!!!)

  2. Bonjour
    Super tuto et vidéo. Merci de partager votre passion et expérience.
    Orion peux se voir aussi le reste de l’année, elle se lève dans la nuit, seul problème pas assez longtemps pour l’astrophoto.
    Cordialement

  3. Fabuleuse video, tres bien realisee, musique en accord parfait avec la beaute des paysages et du ciel et des mots qui nous font comprendre que nous ne sommes vraiment rien par rapport a l’extreme beaute et la grandeur de l’univers.

  4. Salut
    on dirait que tu prends ton temps pour publier !
    Pourquoi pas…
    J’espère que tu n’as pas renoncé.
    A bientôt

  5. Bravo!!, tu as réussi ta mission : donner envie de se lancer, transmettre ta passion de l’astrophoto, ce n’est pas une chose si facile à faire…
    Merci à toi,
    Didier

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